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29 novembre 2007

World Trade Center

Par Marc-André Noël
Ressource bibliographique: 

Quelques minutes après que le premier avion ait percuté la tour nord du World Trade Center, un groupe d'intervention policière est déployé sur les lieux afin d'aider à l'évacuation de la tour. L'unité de secours pénètre dans l'édifice qui peu de temps après s'effondre. Le film raconte comment les membres de cette unité tentent de survivre à l’effondrement des tours, alors qu’à l’extérieur des équipes de secouristes tentent de les atteindre et que leurs familles respectives sont envahies par l’angoisse de l’attente. Le film adopte essentiellement le point de vue de deux des vingt individus à avoir été secourus des décombres des tours jumelles, John McLaughlin et Will Jimeno.

 

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28 novembre 2007

11'09''01 - September 11

Par Marc-André Noël
Ressource bibliographique: 

Onze courts métrages par onze cinéastes, offrant des réactions allant du trouble à l'indifférence, de la colère à l'inquiétude. C'est en vain que l'on cherche une perspective unique à l'intérieur de ce collectif de films portant sur les événements du 11 septembre 2001. Comme quoi chacun, en fonction de ses origines, y trouve quelque chose à gagner, ou à perdre.

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28 novembre 2007

Fahrenheit 9/11

Par Marc-André Noël
Ressource bibliographique: 

Michael Moore présente, sur un ton humoristique, sa vision des événements ayant conduit aux attentats du 11 septembre 2001, et dresse un portrait des retombées socio-économiques et politiques de ceux-ci sur la nation américaine. Blâmant directement l’administration Bush, le documentariste élabore la thèse voulant que les attentats du 11 septembre 2001 doivent être imputés à l’incompétence et la négligence du 43e président américain. À travers une série d’entrevues avec des spécialistes en matière de contre-terrorisme, de politique et d’économie, Michael Moore soutient que les attentats du 11 septembre 2001 ont servi les intérêts de la famille Bush, en leur permettant d’exercer une emprise sur les pays pétroliers du Moyen-Orient – guerre contre l’Afghanistan et l’Irak –, tout en s’assurant de l’appui de la population américaine à travers une campagne de terreur.  

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28 novembre 2007

Fahrenhype 9/11

Par Jean-Philippe Gravel
Ressource bibliographique: 

Paru le 5 octobre 2004, FahrenHYPE 9/11 vise à déconstruire l'argumentaire négatif du film de Moore au sujet des politiques étrangères et de sécurité interne instaurées par le gouvernement Bush à la suite des attentats du 11 septembre. En ce sens, le film appartient à une mouvance de contre-offensive qui tient à débattre du bien-fondé des discours et des œuvres qui contestent notoirement les politiques républicaines.

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26 novembre 2007

Bons baisers de New York

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 

Art Spiegelman relate dans ce petit livre, qui est aussi un passionnant catalogue de ses illustrations, sa participation comme dessinateur de 1993 à 2002 au New Yorker, « le plus distingué des magazines américains ». Le texte de Spiegelman narre les aléas d’une collaboration complexe, entre affrontements, estimes, brouilles, entre un dessinateur intransigeant et une non moins têtue rédactrice en chef, Tina Brown.

Le parcours de Spiegelman intrigue. Venu de la presse alternative, créateur de la revue de bandes dessinées Raw, prix Pulitzer avec Maus, un survivant raconte, Spiegelman raconte comment, influencé par Mad magazine, il se trouve confronté en tant qu'employé à une institution culturelle et politique qu’il veut modifier. Il n’aura de cesse pendant sa collaboration avec le New Yorker de tenter de transgresser les codes en vigueur dans ce temple du parfait bon goût journalistique. La plupart des dessins de couvertures publiés démontrent sans conteste son talent et un sens aigu de la provocation intelligente. Son talent culmine avec la couverture consacrée aux attentats du 11 septembre 2001.

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26 novembre 2007

Twin Towers

Par Jean-Philippe Gravel
Ressource bibliographique: 

À l’image de quantité d'«émissions spéciales» et commémoratives que les chaînes télé américaines consacrent aux attentats du 11 septembre, Twin Towers est un documentaire à tendance édifiante qui cherche à rendre hommage au personnel des unités de secours qui essayaient de procéder à l'évacuation des tours du World Trade Center au moment de leur effondrement. En contraste avec leur nature tragique et déroutante, les attentats du 11 septembre ont rapidement avalisé quantité de récits et de témoignages — sauvetages héroïques ou improbables, témoignages d'altruisme, de compassion et de deuil, hommage aux secouristes disparus dans l'exercice de leur fonction — propres à présenter les retombées des attentats comme une victoire morale, comme le «révélateur de ce qu'il y a de mieux en Amérique», notamment pour les citoyens ordinaires qui s'y impliquèrent directement.

26 novembre 2007

September 11th

Par Annie Bérubé
Ressource bibliographique: 

L’œuvre tend vers l’abstraction. Elle dépeint ce qui peut apparaître comme un paysage, puisqu’on croit y distinguer un ciel, une terre. Mais la peinture reste floue et grise. Elle rappelle ce moment où les tours se sont effondrées et où la poussière et la cendre ont envahi la ville de New York, rendant la vision floue, l’identification de l’environnement presque impossible.

 

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26 novembre 2007

Engine Company 54 lost 15 men 9/11/01

Par Annie Bérubé
Ressource bibliographique: 

Cette œuvre est un collage de nombreuses images et de textes découpés. L’œuvre est principalement divisée en quatre parties. La première, située en haut à gauche, montre quelques gratte-ciels illuminés sur un ciel de nuit. Des étoiles et un ange y ont été ajoutés. Sous cette première partie, un texte a été collé, qui se lit comme suit : « May the Choirs of Angels receive thee. And with Lazarus, once a beggar, mayest thou have eternal rest ».

La partie d’en haut à droite reproduit à échelle réduite quelques photographies des visages de quinze pompiers, à la manière d'une affiche commémorative. Sous ces photographies est collé le texte suivant : « May the angels lead thee into Paradise : at thy coming may the martyrs receive thee and bring thee into the holy city».

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26 novembre 2007

Curb your God

Par Annie Bérubé
Ressource bibliographique: 

Reprenant l'expression "Curb your Dog", l’œuvre représente simplement les mots : Curb Your God en noir sur fond blanc. Le mot « curb » signifie ici : retenez, limitez, contenez votre dieu. De la part des Américains, cette phrase s’adresse directement à des gens d’une religion différente de la leur, et dans le contexte du 11 septembre, cette phrase s’adresse directement aux gens de religion musulmane. Elle déplace le contexte vers une guerre de religion, ce qui fut d’ailleurs présenté comme tel par certains Américains et qui mena, plus tard, à la guerre en Afghanistan. Ben Laden dira dans un de ses célèbres enregistrements qu’«Every Muslim must rise to defend his religion », chaque musulman doit se lever et pour défendre sa religion.

Voir cette citation et plus d’informations sur ce sujet dans The Rhetoric of Bush and bin Laden, par Bruce Lincoln, en ligne: www.press.uchicago.edu/Misc/Chicago/481921.html

 
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20 novembre 2007

Flight 93

Par Jean-Philippe Gravel
Ressource bibliographique: 

Film réalisé en 2005 et diffusé une première fois le 30 janvier 2006 sur la chaîne américaine A & E, Flight 93 se veut la reconstitution des événements entourant l’échec du quatrième attentat, le matin du 11 septembre, dont la cible était la Maison Blanche. Il relate les réactions des passagers et leurs efforts pour mettre en échec la mission-suicide de leurs ravisseurs. Le film porte une attention particulière aux échanges téléphoniques entre certaines victimes et leurs proches, exploitant le potentiel mélodramatique de la situation. Contrairement à l’approche clinique de United 93 de Paul Greengrass, Flight 93 tend à employer des caractérisations types et des situations convenues pour atteindre la catharsis du spectateur. Les efforts de coordination et d’intervention entre les divers organismes de sécurité mobilisés ce jour-là ne constituent que l’arrière-plan d’une situation que le film présente essentiellement sous l’abord d’une grande tragédie humaine.

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20 novembre 2007

Je ne joue plus!

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 
Album de 24 pages illustrées. Seul dans sa chambre, un petit garçon nourrit ses poissons rouges. Le décor de la chambre éclaire d’emblée les intentions du récit : affiche de Manhattan, tanks, avions, soldats, côtoient des jouets moins signifiants, plus ludiques. Le petit garçon pense aux hommes qui tombent, aux avions, aux tours, à la guerre, à la peur. Il se couche et peut-être rêve-t-il que la porte de sa chambre ouvre sur un monde d’azur où les villes sont debout, où la mort ne tombe pas du ciel, où tout le monde peut vivre sous le même soleil. À noter les dessins sobres et émouvants des pages de garde.
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17 novembre 2007

Here is New York: A Democracy of Photographs

Par Annie Dulong
Ressource bibliographique: 

Here is New York est né quelques jours après les attentats de septembre 2001: un photographe, Michael Shulan, a mis dans la vitrine d'un magasin vacant une photographie du World Trade Center. Des gens se sont arrêtés devant l'image, et devant l'intérêt qu'elle suscitait, Shulan, assisté d'un photographe (Gilles Peress) et d'une éditrice et curatrice (Alice Rose George), a entrepris la construction de la collection d'images. Issues autant de photographes que de simples témoins (adultes, enfants), les photographies ont été imprimées à l'aide d'imprimantes à jet d'encre puis accrochées dans la boutique vide. L'exposition, qui devait d'abord durer un seul mois, a pris tellement d'ampleur (tant par sa popularité que par l'ajout constant de photographies à la collection) qu'elle a duré plusieurs mois et été présentée dans plusieurs villes des États-Unis et à l'étranger.

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30 octobre 2007

Putain, c'est la guerre!

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 

Poétique est un mot insuffisant pour caractériser la force corrosive et pétillante de Putain, c’est la guerre. Ce petit livre renouvelle le plaisir subversif et la richesse allusive de l’ironie dans un milieu social et idéologique américain qui en avait bien besoin à partir de 2001.

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29 octobre 2007

Un désordre américain

Par Annie Dulong
Débutant le matin du 11 septembre dans un taxi newyorkais, Un désordre américain met en scène un homme et une femme dont le mariage, plus que de simplement se défaire, est en processus d’implosion. Marshall et Joyce, dont le divorce traîne depuis un bon moment, partagent le même appartement et la garde de leurs deux enfants et cette cohabitation transforme leur appartement en zone de guerre : coups bas, destruction, manipulation, tous les moyens semblent bons pour obliger l’autre à céder et à quitter l’appartement qu’aucun ne veut laisser à l’autre. Le 11 septembre, Joyce, à la dernière minute, ne prend pas le vol 93 de United Airlines. Marshall, quant à lui, est retardé par un flirt avec l’éducatrice de l’un de leurs deux enfants et n’est donc pas à son bureau du WTC lorsque le premier avion frappe. Il est néanmoins sur les lieux et échappe à l’effondrement des tours. Au cours des mois qui suivent, alors que les Etats-Unis vivent l’occupation de New York par l’armée, l’empoisonnement du courrier à l’anthrax et la guerre en Irak, les deux personnages poursuivent d’une manière encore plus intensive leur lutte en vue du divorce sans parvenir véritablement à achever l’autre.
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18 octobre 2007

Le Géant de la grande tour

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 
Le géant Thyl « au cœur d’oiseau » (référence à Thyl Eulenspiegel?) vit seul dans le désert avec comme ami un arbre. Thyl croise parfois des mirages mais jamais de gens. Un jour des cailloux tombent dans le désert et blessent l’arbre. La nuit suivante une énorme pierre tombe sur l’arbre et l’écrase. De l’arbre, il ne reste qu’un fruit que le géant met dans sa poche. Il part et s’enfonce dans le désert maintenant que l’oasis est morte. Thyl croise un vieil homme qui l’avertit d’un danger qu’il ne comprend pas. Il rencontre un village. Il désarme l’agressivité des guerriers par son rire et rentre dans le village. On lui montre une pierre qui s’appelle la Terreur et qui a détruit une partie du village. Thyl reconnaît la pierre du désert. Les villageois ont peur. Lui aussi a peur, il court et traverse la mer, puis après avoir longtemps marché, il découvre une grande ville au loin, avec des gratte-ciels. Dans la ville, il monte en haut d’un gratte-ciel et attend. Bientôt on s’habitue à lui et on lui offre à manger. Il pense que la Terreur ne viendra pas jusqu’ici. Les hélicoptères arrivent avec, à leur bord, des gens qui veulent photographier Thyl. On vend des tickets pour le voir.
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18 octobre 2007

Que Dieu bénisse l'Amérique

Par Jean-Philippe Gravel
Ressource bibliographique: 

Le 11 septembre 2001 dans une banlieue de Laval : entre les sacs de golf, le centre commercial, le restaurant chinois, la piscine creusée et le salon de coiffure, une poignée de voisins s'épient mutuellement, soupçonnant l'un d'entre eux d'être le mystérieux «alimenteur», un tueur en série qui assassine les prédateurs sexuels du quartier que répertorie une liste distribuée anonymement dans le secteur. Tandis que les attentats contre les tours du World Trade Center font la manchette des émissions de télé et de radio, les banlieusards ont d'autres comptes à régler : une femme soupçonne son mari d'être l'assassin, un homosexuel fomente la rupture de son couple, un paysagiste excentrique tente de comprendre le «message» derrière les agissements du tueur, une sexologue recyclée dans les téléphones érotiques invente des stratégies pathétiques pour trouver l'amour, le sergent-détective Maurice Ménard cherche à remonter le moral de son associé, en pleine dépression nerveuse. Pendant ce temps, Pierre St-Rock, un présumé pédophile récemment sorti de prison, tente d'échapper aux regards accusateurs de ses voisins, sans se douter que l'«alimenteur» est peut-être déjà à ses trousses.

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18 septembre 2007

Identification des schémas

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 
Cayce Pollard est une consultante en design, spécialiste des stratégies en marketing et analyste « instinctive » de l’efficacité des logos des multinationales. Son père est mort lors des attaques du 11 septembre 2001. Une communauté virtuelle dont elle fait partie s’est constituée autour d’un mystérieux film anonyme mais porteur d’humanité et de poésie, dont les courtes séquences sont disponibles sur le net. Œuvre d’art en cours d’élaboration ou message codé ? Sous-culture ou subversion ? Contactée par le patron d’une multinationale afin d’élucider le secret de ce film, elle parcourt le monde, de Tokyo à Londres et à Paris, afin d’identifier l’origine du film et de comprendre sa signification. Enquête policière, complot mystérieux, le roman prend l’allure d’un polar cybernétique où le monde est un terrain de jeux urbain. Le poids d’un monde à la dérive, prisonnier des marques et du marketing, où les repères habituels de la vie semblent devenus des éléments de fractures et non des indices de constitutions identitaires ne permet plus d’élucider de véritables compréhensions de l’état du monde.
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18 septembre 2007

Le Dernier beau jour

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 

15 jours après le 11 septembre 2001, plusieurs personnes s’apprêtent à prendre le train de banlieue qui les conduira à New York. Mais de la gare de Riverside, un corps est aperçu dans le fleuve Hudson, le corps d’une femme décapitée. On découvre très vite qu’il s’agit de Sandi, une amie de Lynn. L’enquête devient un champ de réactions entre Barry, le mari de Lynn, dont la compagnie est par ailleurs en difficulté, Michael, ancien petit ami de Lynn devenu policier, la famille de Sandi, les relations de cette banlieue tranquille où tout semble basculer à cause du meurtre et des enjeux politiques des prochaines élections, le shérif étant noir dans une banlieue plutôt blanche.

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13 septembre 2007

Direct

Par Éric Giraud
Ressource bibliographique: 
Direct est le troisième livre d’un tryptique [In Situ (1999) ,Shot (2000)] portant sur le rapport à l’image et sur le traitement de l’information par les médias. Le texte part des flash infos diffusés à la télévision lors des attentats du 11 septembre 2001 à New York. Il consiste en un montage de prélèvements des énoncés journalistiques et des témoignages diffusés ce jour-là à la télévision, « remixés » et peu à peu recomposés par un travail de détournement d’auteur. Le livre est composé de trois parties se différenciant par leur mise en page. La première partie porte principalement sur les avions percutant les tours prend la forme d’énoncés découpés comme des vers, d’abord centrés en bas de page, puis justifiés en haut et à gauche de la page. La deuxième partie dissémine sur la page des témoignages d’individus ayant assisté à l’événement. La troisième partie reprend la justification en bas de page centrée de la première partie et les commentaires journalistiques sur les images de l’événement.
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13 septembre 2007

Extrêmement fort et incroyablement près

Par Éric Giraud
Oskar Schell, enfant précoce âgé de neuf ans, a caché le téléphone contenant les six messages que son père lui a laissé des tours jumelles où il se trouvait en rendez-vous avec un client au moment de l’attaque terroriste du 11 septembre. À la recherche d’informations relatives à la mort de son père, il découvre dans un vase bleu une enveloppe contenant une clé sur laquelle est inscrit le nom « Black ». Il se met à la recherche du propriétaire de cette clé et de la serrure correspondante en rendant visite chaque fin de semaine à une série d’individus se nommant Black. Il rencontre ainsi un certain Mr Black qui n’est pas sorti de chez lui depuis la mort de son épouse, 24 ans plus tôt. Le jeune Schell le convainc de l’accompagner dans sa recherche. Black l’aide à dépasser quelques-unes des phobies relatives à l’attaque terroriste des tours : fréquentation des métros, des ferrys, des terrasses panoramiques, etc. Le jeune Oskar, à l’imagination aussi prolixe qu’inquiète, est suivi par un psychiatre qui propose à sa mère de l’hospitaliser. Il communique à l’aide de talkies-walkies avec sa grand-mère qui habite dans l’immeuble d’en face.
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11 septembre 2007

XXe ciel.com

Par Patrick Tillard
Le premier tome est adapté du cyber-roman diffusé sur Internet entre le 31-021997 et le 31-12-99 (sur le site de l’auteur : www.yslaire.be qui n’existe plus). Une œuvre en quatre albums avec deux fins différentes. Entre psychanalyse et histoire, l’obscurité du XXe siècle cherche son expression dans les quatre albums. Les albums racontent l’histoire personnelle et familiale d’Eva Stern, psychanalyse mourante née en 1900 et formée par Freud. L'œuvre parcourt le siècle qui va s’achever avec elle. Toute la vie d'Eva Stern va défiler. La recherche ou l’évocation de son frère Frank Stern, peut-être mort pendant la Première guerre mondiale ou réfugié avec les Bolcheviques russes en Suisse, sert de toile de fond à l’évocation des grands traumatismes sociaux et de la barbarie du XXe siècle : les deux Guerres mondiales, la Shoah, le Vietnam feront partie de ce gigantesque flash-back qui s’achevera avec les attentats du World Trade Center de 2001 alors qu'Eva est déjà dans le coma. Mais de son vivant, en 1998, c’est par son ordinateur qu’Eva Stern remonte dans son passé.
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29 août 2007

World Trade Angels

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 
Stanley Middle a tout vu, il a vu l’énorme nuage de poussière qui a suivi l’effondrement des tours. Il ne peut rien oublier et les neuroleptiques n’ont plus prise sur lui. Il dérive dans sa tête et dans sa vie, semblant amortir un choc répété chaque jour, à chaque heure. Comment continuer à vivre ? Son père lui rappelle que son métier peut contribuer à l’occuper sainement, parle le langage de la raison, du sursaut avant l’écroulement, puis une femme rencontrée dans une fête, Sarah, survient, prétexte à évoquer l’autre, l’écrivaine aimée qui est partie, qui l’a quitté. Alternant réalité sur réalité, passage entre monde réel et monde rêvé, Stanley fait fausse route, se rapproche, s’éloigne, devant les souvenirs inévitables, devant la réalité d’un passé impossible à travestir. La douleur est omniprésente, elle fragmente la réalité et les souvenirs s’effritent, se réduisent en électrons libres qui ravivent les paramètres des souvenirs et nient la réalité. Stanley devient un sujet menacé par lui-même sous le poids d’un passé qui se met en mouvement dans la tension effrénée d’un comportement pathologique.
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28 août 2007

Samedi

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 

Roman de l’après-11 septembre, Samedi dévoile l’ébranlement personnel, politique, social et affectif que l’effondrement des tours du World Trade Center peut provoquer chez une personne raisonnablement intégrée dont la vie familiale et professionnelle sont par ailleurs exempts de soucis majeurs. Le roman investit dans le détail les bouleversements induits par le 11 septembre dans la vie quotidienne, la psychologie individuelle, les relations entre les êtres. Centré sur une journée comme le Ulysse de Joyce, Samedi décrit les événements ordinaires d’une journée de congé, le samedi 15 février 2003, journée qui glisse peu à peu vers le cauchemar. De petits incidents surviennent dans la vie de Henry Perowne, neurochirurgien à Londres qui regarde la vie avec le louable souci de comprendre cette vie grâce à la logique scientifique, efficace, simple, répétitive, qui lui a permis de mener jusqu’à ce jour une vie heureuse et solide.

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27 août 2007

Périphériques

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 
Ce livre est la compilation de quatre nouvelles, de sept articles, d’une entrevue et d’une conférence. Pour qui s’intéresse à l’œuvre et au personnage controversé de Maurice G. Dantec, ce livre est en effet le bienvenu. En quelques pages, il dresse une radiographie du talent littéraire de l’écrivain à travers ses nouvelles, permet de mesurer la démarche idéologique du polémiste et construit le trajet personnel de l’auteur à travers un certain nombre de repères biographiques. Pour ce qui nous intéresse, deux essais seulement traitent du 11 septembre. Le premier, «Let’s roll. Mon Amérique est une femme afghane», écrit à « Montréal, Amérique du Nord », est paru dans Tribune juive (No 19, vol.2) en mars 2002. Le second, «By all means necessary ou de la IVe guerre mondiale comme tragédie et comme nécessité», écrit toujours à Montréal où l’auteur vit, a été publié en septembre 2001 sur le site www.laspirale.org, site qui n’existe toutefois plus (02/2007).
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27 août 2007

Serial eater

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 

Le 11 septembre 2001, un homme dans un état fébrile et violent vient consulter un psychiatre. Le 14 septembre, Béatrice Belle d’Armentières, juge d’instruction, doit enquêter sur une série de crimes. Des femmes ont été assassinées à Paris et un ou plusieurs membres de leurs corps découverts dans des églises dans une mise en scène aussi blasphématoire que curieusement signifiante. La juge d’instruction fait appel à un « profileur » pour retracer le tueur. Celui-ci fascine la juge qui finit par succomber à son charme et à son mystère... Le profileur, typiquement professionnel, cherche partout et continuellement et à sa manière le criminel en utilisant les ressources de la kabbale et des grands textes bibliques (le Zohar, le Sepher Yetsira, la Bible et le Talmud). Machine à penser, personnage fragile et curieux, il témoigne d’une certaine sérénité dans sa vie érotique comme dans son enquête qui pourrait le rendre sympathique si l’écriture était plus travaillée. Le récit alterne les narrations de la juge, du psychiatre et du tueur.