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24 mai 2008

Amazing Spiderman 36

Par Joël Mak dit Mack
Ressource bibliographique: 

Spider-Man descend des sommets vertigineux de Manhattan. Il jaillit accroché à l'extrémité d'un de ses fils d'araignée, au milieu d'une rue envahie d'un épais nuage de fumée. Il voit un couple qui le dépasse en quittant les lieux, les visages hagards, horrifiés. L'homme lui demande où il était et la femme l'interroge sur son absence à un tel moment : " Comment as-tu pu laisser cela arriver". Il les regarde s'éloigner, sans voix, puis entre à son tour au milieu de volutes de poussière sombres et épaisses. Il observe d'une terrasse l'étendue du désastre à proximité de ce qui fut le World Trade Center. Se prenant le visage entre les mains, le corps soudain courbé, presque plié en deux, il se parle à lui-même, à tout le monde d'une certaine manière, et égrène ses paroles au fur et à mesure que se déroule cette vision de fin du monde. Les secours s'organisent tandis que peu à peu plusieurs super-héros prêtent main forte aux secouristes, pompiers et services d'urgence qui cherchent frénétiquement des survivants parmi les décombres.

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22 mai 2008

A Mighty Heart

Par Benjamin Mayo-Martin
Ressource bibliographique: 

Mariane et son mari vivent à Karachi, la métropole du Pakistan, depuis les événements du 11 septembre 2001. Les deux journalistes du Wall Street Journal sont sur le point de finir leur mission d'information lorsque Danny, le mari de Mariane, se fait enlever. Une fois la terrible nouvelle découverte, Mariane, malgré sa grossesse avancée, s'entoure d'une équipe d'enquêteurs afin de retrouver son mari kidnappé par les terroristes.

Le drame se déroule pratiquement entièrement dans la maison familiale des Pearl où les amis de Mariane, ses collègues, des policiers et le personnel de l'ambassade américaine se réunissent afin de trouver les informations pouvant mener à la cachette des ravisseurs de Pearl.

Les choses s'enveniment alors que les médias locaux découvre les origines juives de Danny et que des soupçons d'espionnage
pèsent sur lui.

Par une série de retour à l'arrière, le film lève le voile sur l'intimité et l'amour qui lie Mariane et Danny. La fin dramatique du film est précédé par un crescendo de flashback afin d'accentuer le sentiment de la perte définitive qui s'annonce.

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24 avril 2008

Windows on the World

Par Aurélie Lagadec
Ressource bibliographique: 

Formé de deux narrations parallèles, Windows on the world relie les deux rives de l'Atlantique par un judicieux procédé de mise en abyme.

Ainsi, d'un côté nous avons le récit de Carthew Yorston, agent immobilier texan qui emmène ses deux fils David et Jerry prendre le petit déjeuner au Windows on the World (restaurant situé au 107e étage de la tour nord du World Trade Center) ce fatidique matin du 11 septembre 2001. Lorsqu'à 8h46, le premier Boeing percute la tour, les clients paniquent, se sentant pris au piège par le feu et la fumée qui bloquent toutes les issues. Le compte à rebours tragique débute alors jusqu'à la mort, inéluctable, de tous les protagonistes.

De l'autre côté de l'Atlantique, au restaurant le Ciel de Paris situé au 56e étage de la tour Montparnasse, un écrivain français, Frédéric Beigbeder, écrit ce livre sur les dernières heures des clients du Windows on the World, tout en racontant également sa vie, ses échecs, ses rencontres. Il se livre sans retenue à un véritable examen de conscience déroutant.

9 avril 2008

What is the What

Par Daniel Grenier
Ressource bibliographique: 

Dave Eggers s’est fait connaître par un livre qualifié de « mémoires », A Heartbreaking Work of Staggering Genius, qui débordait d’égocentrisme et de petites perles narratives. S’écartant radicalement de ces débuts, il met ici sa plume au service d’un autre et, à la manière d’un écrivain fantôme, signe un « roman », qui se veut « l’autobiographie de Valentino Achak Deng », un jeune réfugié soudanais avec qui Eggers a collaboré tout au long du processus d’écriture. Jouant entre la fiction et la réalité, What Is the What raconte les tribulations de Valentino à travers les jungles et les déserts d’un Soudan en pleine guerre civile (avant le Darfour), accompagné de centaines d’autres enfants qui ont quitté leurs villages pour se rendre dans les camps d’Éthiopie et du Kenya. Connus sous le nom des « Lost Boys », ces enfants ont grandi dans les camps de réfugiés et certains d’entre eux ont plus tard émigré aux États-Unis et au Canada.

1 avril 2008

Artefact: Machines à écrire 1.0

Par Daniel Grenier
Ressource bibliographique: 

Composé à la manière d’un triptyque thématique, Artefact n’est ni vraiment un roman, ni vraiment un essai. Sous la plume de Maurice G. Dantec, toute fiction devient le reflet de la réalité et vice-versa. Il n’écrit pas de simples romans, mais des manifestes qui « servent » à illuminer la violence et l’absurdité humaine. Le premier récit raconte la fuite d’un extraterrestre surdéveloppé et d’une jeune humaine loin des tours en feu du World Trade Center le 11 septembre, leur périple à travers une Amérique sur le bord du désastre, vers un point de rendez-vous qui les ramènera dans le Vaisseau-Mère. Vient ensuite une fiction sur le principe même de l’écriture, qui met en scène un amnésique amené à re-créer son existence en se fusionnant à une machine à écrire. Le troisième volet du triptyque est raconté par le Diable lui-même, occupé à punir les hommes et leurs sociétés putrides. Chaque vignette est indépendante du point de vue narratif, mais on sent un fort lien symbolique entre elles. Dantec prend d’assaut les péchés de l’humanité et tient à enfoncer le clou de la connaissance.

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25 mars 2008

Mardi 11 septembre

Par Joël Mak dit Mack
Ressource bibliographique: 

Henrik Rehr, dessinateur de BD, habite à un bloc et demi du World Trade Center. Ce mardi 11 septembre 2001, il dit au revoir à son fils qui va à l'école publique et à sa femme qui travaille à l'extérieur pendant qu'il garde le petit dernier. C'est alors qu'un bruit gigantesque retentit, il est 8h48. En regardant par sa fenêtre, il découvre des volutes de fumée autour des bâtiments, il allume la télévision pour apprendre le crash d'un avion sur la première tour. Les informations paraissent confuses et les commentaires des journalistes imprécis, personne ne parle d'attentat. Il est inquiet pour sa femme qui ne doit pas être encore arrivée à son travail. Il observe les premiers attroupements sur l'esplanade, des badauds regardant l'énorme incendie. Soudain, un autre vrombissement résonne bientôt. Le deuxième avion vient de percuter l'autre tour, la télévision distille des commentaires qui cette fois-ci indiquent la piste terroriste. Rapidement, tout s'enchaîne. Une des deux tours s'effondre, un épais nuage obscurcit le ciel, ensevelit le quartier sous un déluge de poussière, les médias diffusent un message ordonnant aux résidents de quitter le centre ville.

17 mars 2008

Specimen Days

Par Daniel Grenier
Ressource bibliographique: 

Séparé en trois parties liées entres elles par des thèmes et des récurrences symboliques, Specimen Days raconte le passé, le présent et l'avenir possible de la ville de New York. Un peu comme il l'avait fait précédemment dans The Hours, Michael Cunningham fait interragir les époques et les personnages en créant une forme de poème symphonique de la ville qui sans cesse meurt et renaît sous différentes incarnations. Dans la première partie, "In the Machine", on rencontre d'abord Lukas, un jeune Irlandais du Bowery qui reprend le poste de son frère Simon mort sur une chaîne de montage du début de l'industrialisation.

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16 mars 2008

Chicago

Par Daniel Grenier
Ressource bibliographique: 

Chicago, second roman traduit en français d'Alaa el Aswany, raconte l'histoire de plusieurs personnages au cours d'une année dans la "ville des vents", quelques temps après les attentats du 11 septembre. À travers le regard d'une quinzaine de personnages, tous liés de près ou de loin à la faculté de médecine de l'Université de l'Illinois, l'auteur recrée une microsociété dans laquelle il fait entrer en contact les différents points de vue et les différentes visions du monde. Chicago est avant tout un roman d'opinions en confrontations, où les pensées personnelles sont mises à rude épreuve lors des interactions humaines. Les dialogues sont fréquents, mais le dialogue entre les cultures est difficile, bloqué par les préjugés et la mauvaise foi. L'Amérique est ici présentée à la fois comme une terre d'accueil et un obstacle à surmonter. Chaque tranche de vie est racontée en alternance, ce qui forme un kaléidoscope d'idées, de passions et de déchirements. Deux communautés se font face et tentent de s'apprivoiser: les Égyptiens, pour la plupart étudiants boursiers, et les Américains qui sont leurs guides, leurs professeurs ou leurs concurrents.

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11 mars 2008

Brooklyn Follies

Par Benjamin Mayo-Martin
Ressource bibliographique: 

Nathan Glass, retraité récemment et ancien cancéreux, n'attend plus de la vie que la mort. Après un mariage raté et une carrière dans le monde de l'assurance-vie, cet homme arrive seul au tournant fatidique de sa soixantième année d'existence.
Il s'installe alors à Brooklyn, un monde qu'il a quitté depuis près de 56 ans, pour y mourir en paix. Une rencontre impromptue vient, par contre, défaire ses plans initiaux. Il retrouve au hasard d'une bouquinerie son neveu Tom qu'il n'a pas vu depuis fort longtemps et les deux hommes se lient d'amitié. Une chose en amenant une autre, Glass s'insère dans un microcosme grouillant d'intrigue, d'arnaque et d'amour. Trois mois après s'être installé à Brooklyn, il se retrouve entouré d'amis et crée de nouvelles complicités avec son tout récent entourage.

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18 février 2008

Virtual Real-Estate: Squatting Domains

Par Paule Mackrous
Ressource bibliographique: 

Pour ce projet, l'artiste a expérimenté autour de l'imaginaire du 11 septembre en créant plusieurs sites web sur lesquels il ne pouvait y avoir qu'un système d'information (image, vidéo ou animation). Ces petits projets (Slimballs, HappyHouseWife, Nine-One-One, In the Air et Trash Bag) sont présentés dans un mode "plein écran", simulant l'écran de la télévision. Chacun des sites offre un contenu différent. Sur l'un d'entre eux, on retrouve les images médiatiques de l'effondrement des tours du World Trade Center alors qu'un autre montre George W. Bush levant le doigt du milieu vers la caméra. Les œuvres sont présentées en loupe. Alors que certaines images peuvent sembler anodines — un site montre un drapeau américain flottant au vent dans un mouvement continu— , le titre du site (dans ce cas-ci Trash Bag) est souvent dérisoire ou cynique, jouant ainsi un grand rôle dans l'interprétation de l'œuvre. Les sites ont été enregistrés comme "sans contenu", c'est-à-dire que les œuvres pouvaient disparaître à tout moment, dans la mesure où n'importe qui pouvait s'approprier le site pour un autre usage.

11 février 2008

Glimpses, the World After September 11th

Par Paule Mackrous
Ressource bibliographique: 

En réaction aux allusions fréquentes des médias aux événements du 11 septembre 2001, reliant souvent le terrorisme avec le Moyen-orient et divisant ainsi davantage nos sociétés, "Glimpses" propose le discours constructif de l'art. Ce projet Web a été conçu et développé par plusieurs artistes — dont Miltos Manetas, connu pour le mouvement de Neen Art — se posant des questions de nature sociale. Les questions sources pour la création de cette œuvre sont les suivantes : existe-t-il véritablement un "choc des civilisation" ? Y a-t-il des civilisations qui se comportent de manière supérieure à d'autres civilisations? S'agit-il maintenant d'un pari sur les dernières ressources de la planète?

9 décembre 2007

Falling Man

Par Jean-Philippe Gravel
Ressource bibliographique: 

Roman de l'après-11 septembre vivement attendu puisque provenant d'un auteur dont l'œuvre semblait avoir préfiguré souvent (sous une forme anticipée) des événements de cette portée, Falling Man présente un DeLillo qui, déjouant les attentes, offre non pas une large fresque à l'ampleur d'Outremonde ou de Libra, mais une méditation résolument repliée sur l'intime, une chronique de la dérive d'une poignée de personnages qu'on croirait tentant d'émerger d'un décor de cendres et de poussière. Le 11 septembre, immédiatement après l'effondrement des tours, Keith, avocat rescapé de justesse de la catastrophe, se présente, une valise à la main, à la porte de Lianne, la femme dont il était séparé.

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3 décembre 2007

United 93

Par Marc-André Noël
Ressource bibliographique: 

Présenté sous la forme d’un docu-fiction, le film de Paul Greengrass se donne comme une reconstitution des événements entourant l’échec du quatrième attentat, le matin du 11 septembre, dont la cible était la Maison Blanche. Il propose une vision vraisemblable des événements survenus sur le vol de la United 93, vision élaborée à partir du témoignage des proches des individus à bord du vol 93.

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30 novembre 2007

Quelques jours en septembre

Par Jean-Philippe Gravel
Ressource bibliographique: 

Espions, Irène et Elliot ont autrefois travaillé ensemble, mais ne se sont pas revus depuis la première Guerre du Golfe, époque où les services secrets américains ont rappelé Elliot aux États-Unis en l'obligeant à abandonner sa fille et son épouse françaises. Dix ans plus tard, en septembre 2001, c'est pourtant à Irène qu'il demande de protéger ses enfants, soit Orlando, la fille de son mariage français, et David, fils de sa femme américaine, qu'il cherche à rencontrer tous deux d'urgence. Mais Irène et les deux jeunes gens ne sont pas les seuls à se demander où se cache Elliot. William Pound, un tueur déséquilibré au service de la CIA, traque déjà Irène dans l'espoir qu'elle le mènera jusqu'à Elliot. Bientôt, deux représentants d'une société saoudienne d'intérêts financiers confient à Irène qu'Elliot détiendrait des informations concernant un événement dramatique qui pourrait, dans les prochains jours, bouleverser l'économie mondiale. N'ayant pour seul fil d'Ariane que les rares instructions téléphoniques qu'Elliot lui envoie, Irène emmène Orlando et David à Venise, où devrait se tenir leur ultime rendez-vous avec Elliot.

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30 novembre 2007

Just Like The Movies

Par Jean-Philippe Gravel
Ressource bibliographique: 

Le jour se lève sur New York — et comme à l’ordinaire, à peine s’est-il levé que déjà commence, dans les rues et les stations de métro, le brouhaha de l’heure de pointe... Les hommes d’affaires du Lower Manhattan investissent leurs bureaux — encore inconscients de la menace qui approche. Un engin venu du ciel (avion? ovni?) perce la ligne d’horizon; une ombre s’étend sur New York. Bientôt, la terre vibre — premier fracas; que se passe-t-il? Abasourdis, passants et badauds lèvent les yeux vers le ciel... La panique s’installe... Quelque part, le compartiment passager d’un avion en vol n’est plus qu’une scène de carnage... Dans la ville, ambulances, voitures de police et camions de pompiers se précipitent vers l’épicentre d’une catastrophe inouïe... Pendant ce temps, des individus encagés dans leurs bureaux par les flammes se défenestrent: chutes vertigineuses de corps devenus projectiles, écrasant des voitures à l’«atterissage» dans la panique générale... Alerté dans la Maison Blanche, le président se prépare à agir ou à déclarer quelque chose. Mais les organes de la Défense sont dépassés; ses émissaires écarquillent les yeux comme les autres en face du spectacle.

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29 novembre 2007

Alack Sinner: L'Affaire USA

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 

Cet album BD s’inscrit dans la série du détective « Alack Sinner ». Le revoici, vieilli, peut-être assagi, ayant arrêté de fumer, portant des lunettes, le visage vieilli. Sa fille adoptive va accoucher dans les jours qui viennent et il va devenir grand-père. L’aventure semble maintenant bien essoufflée pour ce détective autrefois plus remuant. Pourtant, dans ce New York d’août 2001, une ancienne connaissance de Sinner, traquée par des forces qui la dépassent, tente de renouer avec lui afin qu’il la protège et identifie dans son passé les raisons de sa persécution. Sinner accepte du bout de lèvres de s’embarquer dans une affaire qui le dépasse à son tour. Une deuxième affaire, peut-être liée à la première et à la Mafia, survient inopinément. Entre mafia et services secrets, Sinner peine à empêcher la manipulation qui s’achemine avec célérité vers le 11 septembre prochain.

Ambiance sombre, surveillance constante, un détective kafkaien qui ne comprend rien ou trop tard, l’intrigue plonge subitement lorsque la fille adoptive de Sinner est enlevée.

 

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29 novembre 2007

Bambiland

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 

L’inspiration littéraire de Jelinek provient des « Perses » d’Eschyle et d’un « zeste de Nietzsche »: Eschyle, en ce qui concerne la dignité des vaincus, sentiment peu partagé par l’armée américaine et ses porte-paroles; Nietzsche, peut-être «pour le retour permanent des guerres » (p. 120). L’actualité chancelante du monde contribue à sa façon pour le reste à travers une attaque virulente de l’objectivité supposée des discours médiatiques. Entre le nous et le je, le texte est un vaste commentaire ironique, parfois cynique, sur la guerre menée en Irak par l’armée américaine et sur les arguments médiatiques et mensongers donnés comme seule vérité de cette guerre. Même si la version française de l'œuvre la présente comme un roman, l’écriture relève manifestement du théâtre et appelle à une mise en scène. De multiples voix y sont en effet audibles malgré le cheminement continu du texte en une exubérante logorrhée verbale. Ces voix expliquent, exposent, déroulent avec des niveaux de langage très différents les arguments et les réalités d’une guerre normalisée par les médias comme un soap opera ou un téléfilm.

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29 novembre 2007

Les étoiles à l’envers: New York, Photoroman

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 

À partir de photos de New York du photographe JS Cartier et de l’émotion suscitée chez Pierrette Fleutiaux par les attentats de New York, l’écrivaine commente « son » New York. Elle cherche à restituer ou à identifier dans ces photos, dans ses souvenirs, quelque chose qui appartienne aussi bien à la ville qu’à son imaginaire, des traces de quelque chose qui lui apparaît perdu et surtout profané. Le détail qui fait lien: une histoire suspendue par les attentats du 11 septembre 2001. L’avant et l’après de New York ne semblent plus pouvoir se mélanger. La recherche de ce qui est, de ce qui a été la vie dans cette ville blessée incite Fleutiaux à montrer la culture urbaine diffusée de mur en mur, de rues en rues comme autant d’images sacralisées d’un New York qu’il lui faut célébrer. Les photos de J.S. Cartier saisissent presque toujours un geste, la grâce d’un mouvement qui s’étire ; elles tentent d’arracher aux différentes facettes de la ville les lambeaux de vie qui habitent jusqu’aux marges, jusqu’à ce qui ressemble à des ruines au cœur de la ville.

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29 novembre 2007

9.11.01

Par Annie Bérubé
Ressource bibliographique: 

Cette huile sur toile est une œuvre amorcée par Andrei Rabodzeenko au matin du 11 septembre 2001, avant même qu'il prenne connaissance des événements qui marquèrent cette journée. Après avoir entendu les nouvelles et constaté l'ampleur des événements, il signa sa peinture, y inscrivit la date et la laissa telle quelle, inachevée.

Rabodzeenko est né en Russie et vit maintenant à Chicago.

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29 novembre 2007

Tuez-les tous

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 

Dernière journée, dernière nuit, dernières pensées, dernières rencontres de Seif El Islam, un des terroristes qui vont détruire les tours du World Trade Center en utilisant des avions de ligne comme des missiles. Le lecteur erre dans les pensées chaotiques, déprimées ou exaltées mais jamais apaisées de ce narrateur condamné à la destruction. Celui-ci ne correspond pas au portrait type du fanatique religieux nihiliste, prêt à faire sauter le monde avec lui, véhiculé par les médias occidentaux. Le portrait entend plutôt montrer un homme qui n’est pas croyant, voire presque hérétique, un universitaire lucide tenté par l’intégration à l’occidental, devenu un émigré aux illusions broyées, aculé par le racisme ordinaire et la succession de ses échecs intimes à la spirale de l’endoctrinement et du combat en Afghanistan.

29 novembre 2007

La belle vie

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 

Galeries de portraits de la jet set newyorkaise. Première scène : Russell, éditeur de renom, et sa femme Corinne, mère au foyer, la quarantaine tous les deux, organisent un dîner dans leur appartement (un loft à Tribeca), non loin de ce qui va devenir Ground Zero le lendemain même. Invité d’honneur du dîner : Salman Rushdie, qui se décommandera. Dans ce milieu très upper-class de New York, les mondanités vont leur petit chemin et tous collaborent à cette apparente unification. La préparation de cette soirée, Russell à la cuisine, Corinne avec les enfants, permet de mesurer les liens et la distance instaurés dans le couple, ainsi que leurs aspirations individuelles au niveau du travail et de la vie en général (enfants, parents, famille, amis). Vivant la routine d’un couple en vue avec des enfants en bas âge, Corinne cherche à s’épanouir différemment (elle tente d’écrire un scénario à partir d’un roman de Graham Green).

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29 novembre 2007

Requiem for September 11th

Par Annie Bérubé
Ressource bibliographique: 

Cette installation est constituée de 46 bannières sur lesquelles ont été sérigraphiées différentes découpures de journaux du New York Times ramassées au courant des 10 mois suivants le 11 septembre. Ces photographies, majoritairement des portraits des victimes du 11 septembre, étaient publiées dans le but de commémorer les victimes. Les bannières reprennent donc ces images appelées « Portrait of Grief », 3000 d’entre elles, et différents textes reproduits à grande échelle sur les bannières.


Voir une description par l’artiste et des images de l’œuvre ici:

http://www.cepagallery.org/exhibitions/sept11.02/kellner.pdf

Ainsi que sur le site de l’artiste :

http://www.tatanakellner.com/installations_dm/requiem_dm/requiem_multi.htm

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29 novembre 2007

Can Jet Fuel Melt Steel?

Par Annie Bérubé
Ressource bibliographique: 

L’œuvre représente une haute tour, construite en bâtons de Shish Kebab. Cette tour, d’apparence fragile, supporte une boule de quille déposée à son sommet. Le titre de l’œuvre, Can Jet Fuel Melt Steel, crée une référence au 11 septembre et à différentes théories qui ont vues le jour à la suite des événements. Elle questionne directement la réalité de la version officielle de l’écroulement des tours jumelles en tentant de démontrer que même une tour fragile arrive à supporter un poids considérable.

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29 novembre 2007

Sorry, Haters

Par Jean-Philippe Gravel
Ressource bibliographique: 

Salué pour la qualité de son interprétation, mais décrié pour la rupture de ton qu'exerce sa finale spectaculaire, Sorry, Haters pourrait modestement s'inscrire dans la lignée des suspenses hitchcockiens et des drames passionnels (à la Fatal Attraction) qui voient un homme innocent entraîné à sa perdition par un personnage féminin manipulateur et déséquilibré. Ce motif se revisite ici dans une trame enrichie de notations sociales et psychologiques qui tentent d'envisager les retombées parfois imprévues des attentats du 11 septembre dans la vie de deux personnages de cultures et de milieux opposés.

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29 novembre 2007

Crash

Par Jean-Philippe Gravel
Ressource bibliographique: 

Los Angeles, de nos jours : sur une période de 36 heures, Crash entrecroise le parcours d'une quinzaine de personnages d'origines, de milieux et de professions diverses. Le tout débute un soir dans la ville, lorsque le procureur Rick Cabot (Brendan Fraser) et sa femme Jean (Sandra Bullock) se font voler, en pleine rue et à la pointe du fusil, leur véhicule par deux jeunes noirs (Laurenz Tate et Ludacris), qui travaillent pour un trafiquant de voitures volées. Un peu plus tard, un policier raciste, l'officier John Ryan (Matt Dillon), croit intercepter le véhicule volé et fait subir une fouille humiliante à l'épouse de son conducteur, un réalisateur de télé afro-américain (Terrence Dawshon Howard). Dégoûté par ce qu'il a vu, le partenaire du policier, une jeune recrue (Ryan Philippe), est dissuadé de porter plainte par son supérieur cynique, qui lui propose plutôt de trouver un prétexte pour faire ses rondes seul.