Les événements sont présentés de façon explicite. Le film se déroule principalement à l’intérieur du vol United 93. Il dramatise également les conversations téléphoniques entre certains otages de l’avion et leurs épouses et parents, dont l'attitude progresse au cours du film: alarmistes, effrayés ou négationnistes au début, les proches des victimes tendent, à mesure que se confirme l'horreur de la situation, à adopter un rôle aussi volontaire que possible, informant les victimes des derniers développements (captés à la télévision) à propos des attentats contre le World Trade Center et le Pentagone, avant de suggérer aux victimes de lutter contre leurs agresseurs. En fin de course, l'attitude devient plus fataliste ou résignée : échanges de paroles affectueuses, manifestations de support, prière et recueillement...
Moyens de transport représentés: Les avions qui ont servi à perpétrer les attentats du 11 septembre, et spécialement le vol 93, sont mis en scène et sont au cœur du récit. D’ailleurs, United 93 comporte quelques plans extérieurs assez spectaculaires, montrant les mouvements erratiques de l'avion lorsque les terroristes s’emparent du cockpit, puis au moment où l'avion vient survoler un champ à très basse altitude avant de s'écraser.
Les médias ou les moyens de communication représentés: Les téléphones (cellulaires et autres) sont ici des accessoires de première importance puisqu’ils servent d’unique moyen de contact avec l’extérieur dont disposent les victimes. La nécessité entre les intervenants de «rester en contact» (ce qui ne va pas sans ratés), devient un enjeu majeur du «suspense», ainsi que le rôle des téléphones pour assurer le relais des informations qui permettent aux personnages de prendre graduellement la mesure de l’ampleur de l’attaque dans laquelle ils se trouvent impliqués.
Le film met également en scène la captation des messages des terroristes par le FAA Center de Boston, et l’appel d’une hôtesse («Amy»: probablement Madeline Sweeney) du vol 11 par l’American Airlines Center de Boston, peu avant son écrasement dans la tour nord; il met en scène l’avertissement (fax? radar?) d’American Airlines au vol 93, concernant la possibilité d’une intrusion dans le cockpit des pilotes, et la captation par le centre de contrôle du traffic aérien FAA Center des messages de menace du pilote terroriste Ziad Jarrah sur la présence d’une bombe à bord de l’avion.