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21 août 2007

Lendemains de terreur

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 
L’action se passe un an après le 11 septembre. Un homme, Peter Shevlin, a tout perdu, femme et enfants, dans les attentats. Pour lui la ville de New York est responsable de cette immense perte et donc coupable. Il faut la punir. Commencent une série de meurtres inexpliqués. Un écrivain moyen se trouve impliqué dans les meurtres, puis accusé de l’un d’eux. De nombreux personnages gravitent autour de l’entropie provoquée par les meurtres, eux-mêmes continuation des attentats du 11 septembre, meurtres qui frappent de façon presque aléatoire certains quartiers de New York. Victime d’une quête sans espoir, le meurtrier est assez rapidement identifié et, l’apprenant, se terre sur un bateau. La police ne le retrouve pas et le type de narration choisi par l’auteur laisse à penser que ce n’est pas vraiment le plus important. Là où chacun des personnages vit dans un monde à part, les rencontres sont rares et c’est vers une rencontre que l’auteur finit par nous mener. L’administration et la police quant à elles font leur travail dans un mélange d’indifférence et de curiosité sans pertinence morale.
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13 août 2007

Why We Fight

Par Jean-Philippe Gravel
Ressource bibliographique: 

Prenant pour fil directeur le discours d'adieu à la présidence de Dwight Eisenhower, qui invitait à la vigilance concernant l'essor inquiétant du complexe militaro-industriel aux États-Unis au lendemain de la seconde guerre mondiale, Why We Fight tente d'examiner comment, dans un climat post-11 septembre, le complexe militaro-industriel est parvenu à étendre son influence dans toutes les sphères de la vie américaine de même que dans les visées impérialistes de sa politique étrangère. Ce faisant, le cinéaste appuie la thèse selon laquelle les guerres qu'ont menées les États-Unis à l'étranger depuis 60 ans (guerre de Corée, guerre du Viêt-Nam, guerres en Irak) ont été davantage motivées par le profit de puissants intérêts privés que par la défense des valeurs démocratiques.

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10 juillet 2007

« Les Mutants » in Vous ne me connaissez pas

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 

Ce livre est composé de 19 nouvelles. Une seule traite du 11 septembre, « Les mutants », nouvelle initialement parue dans sa version originale dans The Observer (Grande-Bretagne) et dans Fiction. Une jeune femme, « une belle jeune femme rêveuse » du Midwest, archétype de la femme américaine jeune, bourgeoise, à l’éducation irréprochable, semblant sortir tout droit d’un magazine moderne mais bien pensant, à la vie heureuse, au bonheur parfait, aimée et chérie habite dans le bas de Manhattan dans une tour (l’auteur dit « un nid d’aigle ») réservée à l’élite de la ville et du pays. Après le départ de son fiancé, seule, elle part faire une course lorsqu’elle aperçoit un avion de ligne qui vole anormalement bas, avant d’entendre une explosion gigantesque. Paniquée, elle court vers son appartement comme vers un refuge où elle pourrait être protégée, en sécurité. Mais c’est au contraire dans ce sanctuaire qui va devenir une antre à la sécurité douteuse que cette belle jeune femme va être obligée de réapprendre à survivre, totalement seule, assaillie par un épais nuage de poussière et de cendres, en découvrant ce que peut être une solitude totale.

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9 juillet 2007

Nine Eleven

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 
Livre destiné aux adolescents, Nine eleven alterne les scènes « vécues » romancées d’un quotidien banal soudainement bouleversé par la réalité des attentats avec des pages descriptives, techniques et quasi cliniques destinées à souligner la domination froide des attentats qui frappe tyranniquement un mode de vie insouciant composé de valeurs positives : celui des adolescents. Les pages techniques expliquent par exemple la résistance des matériaux et, dessins à l’appui, les trajectoires des avions dans les structures des tours et leurs effets. De façon à renforcer l’aspect traumatique de la catastrophe, l’auteur alterne les chapitres écrits sur un mode romancé et les pages écritures dans un style journalistique technique qui « colle » ainsi à la progression des avions vers les tours puis aux scènes suivant leur effondrement. Il impose ainsi au récit des coupes nettes à la manière d’une symptomatologie mécanique qui frappe et submerge aveuglement un monde innocent, qui pousse la vie vers l’abîme.
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5 juillet 2007

Le jour de mon retour sur terre

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 
Choc de l’explosion, cendres et effondrement des tours: un homme surgit du brouillard de cendres, comme dans un film. Le monde quotidien s’est effondré, le traumatisme est total. L’homme ne rentrera pas chez lui, il ne se rend pas à son travail. Il laisse sa femme et ses enfants en arrière, dans une vie autre, et rejoint la masse des sans-abris au coeur de la Ville sans nom. Dans ce pays mythifié, le Président est le seul lien unificateur après les attentats et ses discours, même décortiqués comme de la propagande, tentent de rassembler ce qui peut encore l’être de la population blessée. Dans sa détresse, l’homme marche, dort dans le parc, mange ce qu’il trouve dans les poubelles alors qu’une limousine blanche, lumineuse, longue le croise dans les rues de la Ville à plusieurs reprises. Jusqu’à la rencontre avec une femme dans la même situation que lui. C’est le jour de Noël suivant que se situe « le jour de son retour sur terre ». De l’amour de l’homme et de la femme, Adam et Ève post-apocalypse, naîtra un enfant, offert à l’occupante de la limousine.
5 juillet 2007

La Jubilation des hasards

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 

Eugenio Tramonti est journaliste dans la région marseillaise, mais il se définit aussi comme un « écrivain négatif » après avoir renoncé à l’écriture. Mariana est sa compagne, Choisy-Legrand son patron. Shoshana Stevens, vieille dame, modeste, gentille, à la limite effacée, lui rend un jour visite pour lui expliquer que le père de Eugenio, père mythique, guide en montagne emporté par une avalanche lorsque Eugenio était très jeune, est vivant, réincarné dans un bébé à New York. Curieusement, Eugenio décide de la croire. Le récit peut alors commencer à spiraler, repoussant sans cesse l’échéance, c'est-à-dire la rencontre entre Eugenio et le bébé et ainsi l’éventuelle reconnaissance. La première partie du récit décrit la rencontre avec Shoshana Stevens : les questions de Eugenio, la révélation d’un détail biographique que seul Eugenio connaît qui emporte sa décision, les affirmations étranges de Shoshana. La vieille dame possède l’étrange faculté d'entrer en contact avec les morts parce que « les morts deviennent des consciences sans corps ».

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4 juillet 2007

Caveaux funestes

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 

Lors d’une soirée mondaine au Metropolitan Museum of Art de New York à laquelle Alexandra Cooper, adjointe au procureur, assiste, on découvre dans un sarcophage égyptien le corps d’une jeune assistante du musée, Katrina Grooten. Comme l'exposition en cours est une exposition conjointe du Metropolitan Museum of Art et de l'American Museum of Natural History, commence alors une enquête auprès du personnel administratif des deux institutions.

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4 juillet 2007

Le Passage des ombres

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 

Passage des ombres est le récit de la confrontation entre trois êtres ayant chacun perdu une personne chère dans des circonstances culpabilisantes: la femme de William Barber, historien américain, est morte dans les attentats du World Trade Center, l'enfant de Guillaume Barbier (notez la conformité des deux noms) est mort accidentellement et enfin le mari volage d'Élise, amie d’enfance de Guillaume, est mort en Thaïlande. Chassé-croisé ponctué par l’amour de la musique — ils sont tous trois musiciens — le roman évoque les difficultés de chacun à se retrouver soi-même ou face aux autres, dans une évolution douce et lente, ponctuée par la musique et leurs répétitions communes. Le roman se passe dans la Drôme, dans le village de Malemort, principalement dans la maison prêtée par Guillaume à William. Peu à peu, le récit passe insensiblement des termes du roman psychologique à ceux d’une enquête policière liée à l’imagination de William et de Guillaume face à Élise et à leurs passés.

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3 juillet 2007

Dieu est mon copilote : La Bible, le Coran et le 11 septembre

Par Patrick Tillard

Ce petit livre est un essai critique sur le concept de Dieu dans les trois grandes religions monothéistes en regard des attentats du 11 septembre 2001 et des accusations formulées à l'encontre des kamikazes et de l'extrémisme de leurs convictions religieuses. L’auteur place l'islam, le christianisme et le judaïsme sur le même plan avec force exemples où interviennent, de manière constante, l'étonnante distorsion entre un message salvateur et l'appel ou le rappel de comportements barbares encouragés par les textes ou les prophètes. Tirés de la Bible des chrétiens (Ancien et Nouveau Testament) et du Coran ou de l'actualité immédiate, ces exemples définissent le champ d'action du religieux et justifient la guerre, l'élimination des ennemis, l'humiliation des vaincus, l'inégalité femme/homme.Ce livre tente ainsi d'expliquer l'arrière-plan théologique des croyances radicales qui guident les guerres au nom des religions en invoquant une expansion de la Foi qui chevauche étroitement le châtiment des profanes et des incroyants.

26 juin 2007

Face to face

Par Marianne Cloutier
Ressource bibliographique: 

Face to Face est un projet réalisé à la suite des événements du 11 septembre. On y explore ce que c’est que d’être américain tout en ayant le «visage de l’ennemi». L’œuvre présente un parallèle entre la réalité des Américains d’origine arabe aux lendemains du 11 septembre et la réalité des Américains d’origine japonaise après les événements de Pearl Harbor. La partie principale de l’œuvre, qui s’intitule «Stories», est composée de témoignages d’Américains d’origines japonaise et arabe. À travers des anecdotes ou des moments de leur vie, ces hommes et ces femmes racontent la discrimination, la violence, le racisme, les préjugés, la solitude et la peur qu’ils ont vécu à la suite des deux tragédies. Les extraits sont organisés selon sept thèmes : "Fear", "Never Again", "Identity", "Being American", "FBI Investigation", "Aftermath", "Internment", "Anger" et "12.7.41 & 9.11.01".

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17 mai 2007

Le Troisième Frère

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 
Mike, en stage à Hong Kong, est envoyé à Bangkok par Analect, son rédacteur en chef. Sa mission est d'enquêter sur le trafic de drogues mais aussi de retrouver la trace d'un ami de son père, Christopher Dorr. Au cours de cette enquête, des secrets de famille seront révélés: ils fracasseront son identité. Dans une première partie ponctuée de nombreux flash-back vers son enfance et la vie familiale, Mike décrit son aspiration, son enfouissement dans la jungle urbaine de Bangkok (drogue, prostitution, sexe, survie misérable, ratés). Il découvre qu’il n’y a, en Thaïlande, de possibilité de rédemption que pour les Blancs, les « farangs », les autres sont traités comme des chiens et abattus comme Tweety et son frère, un trafiquant de drogue, pour justifier la politique populiste du gouvernement Thaksin. Désillusion, regard désabusé et cynique sur deux humanités distinctes, étourdissement social et tourbillons visuels dus aux drogues omniprésentes, le vécu apparaît insuffisant, la sensibilité et l’humanité ne suffisent plus : pour survivre, il faut toujours rester un Blanc aux valeurs antérieures à soi, chez qui un être invisible veille et renvoie à un monde ordonné ailleurs.
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14 mai 2007

Le 11e jour

Par Patrick Tillard
Ressource bibliographique: 
11 septembre 2001 : Sandrine effectue son premier voyage à New York avec son père Gérald et une amie. Elle ne parle pas l’anglais. Le souvenir de son frère Stéphane mort récemment l’obsède et l’habite en permanence. Elle se rend pour visiter le Muséum d’histoire naturelle le 11septembre 2001, mais il est fermé. À 10h15 elle traverse un Central Park désert. Elle voit, au dessus de Manhattan, l’écroulement des deux tours. Elle s’évanouit alors que le souvenir de son frère et les personnes mortes dans les tours s'amalgament. C’est finalement le souvenir de son frère qui l’interpelle pour la ramener du côté des vivants. De retour à l’hôtel, Sandrine, son père et son amie tentent de rentrer en France, mais l’aéroport JFK est désert à son tour, totalement bloqué. Ils reviennent à l'hôtel : télévision, images de la catastrophe. Après trois jours d’attente et de stress, ils peuvent enfin repartir pour la France.
10 mai 2007

Les moines dans la tour

Par Mario Touzin
Ressource bibliographique: 

Les moines dans la tour raconte l’histoire de deux personnages, un architecte et un écrivain qui écrit l'histoire de l'architecte. Le 11 septembre 2001, l’architecte apprend qu’il est atteint d’un cancer incurable. Il décide de partir en voyage, en auto, à New York. En route, un ami d’enfance lui téléphone pour lui demander de dessiner une tour en mémoire des moines trappistes, qui se seraient installés dans leur village natal. Peu après, il entend à la radio que les tours jumelles du World Trade Center viennent de s’effondrer suite à une attaque terroriste.

Les événements du 11 septembre 2001 vont bouleverser l’écrivain au point où il cesse complètement d’écrire l’histoire de cet architecte atteint d’un cancer.

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10 mai 2007

Journal d'une année à part : 11 septembre 2001 - 2002

Par Patrick Tillard

Le livre se présente comme un journal de bord du 11 septembre 2001 au 11 septembre 2002. Journaliste pour Canal +, pourvue d’impressionnants moyens financiers (appartement dans le bas Manhattan à deux pas du World Trade Center, déplacements incessants dans le monde, accès aux lieux de pouvoir), l’auteure est constamment aux premières loges de l’actualité. Chambre d’écho du monde médiatique (la plupart de ses amis sont journalistes télé ou photographes de presse), ce journal retrace le quotidien dans l’après-11 septembre, observe les réactions du pays, sombre parfois dans une certaine commisération, fait un inventaire des réactions très diverses ayant toutes comme centre le 11 septembre.