18 septembre 2007

Le Dernier beau jour

Par Patrick Tillard
Présentation de l'œuvre
Ressource bibliographique: 
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15 jours après le 11 septembre 2001, plusieurs personnes s’apprêtent à prendre le train de banlieue qui les conduira à New York. Mais de la gare de Riverside, un corps est aperçu dans le fleuve Hudson, le corps d’une femme décapitée. On découvre très vite qu’il s’agit de Sandi, une amie de Lynn. L’enquête devient un champ de réactions entre Barry, le mari de Lynn, dont la compagnie est par ailleurs en difficulté, Michael, ancien petit ami de Lynn devenu policier, la famille de Sandi, les relations de cette banlieue tranquille où tout semble basculer à cause du meurtre et des enjeux politiques des prochaines élections, le shérif étant noir dans une banlieue plutôt blanche.
Le roman propose une lente remontée de mémoires individuelles qui mettent en lumière des événements anciens et présents qui s’entrechoquent autour du sujet unificateur de l’enquête. L’enquête progresse entre déséquilibres et rythmes différents, décrivant des hommes et des femmes sans clarté, ayant tous et toutes un univers caché dont le centre semble faire défaut ou être en voie de disparition. Quelque chose bouge dans ce commerce entre les êtres et dans ce jeu de perspectives auxquels se livre le roman, le monde de la vérité, de la sincérité se perd et la substance de cette perte demeure inépuisable : chacun est livré à soi-même et doit choisir sa voie. Elle peut être une perte ou une substance accumulée, peut-être non dévaluée. Le roman formule un certain scepticisme sur toute chose et particulièrement sur la sensibilité humaine. Des destins se croisent, parfois tragiquement, sans se rencontrer ; la vie aussi joue des tours et éparpille le bilan.

Précision sur la forme adoptée ou le genre: 

Roman policier.

Précision sur les modalités énonciatives de l'œuvre: 

Roman polyphonique.