10 août 2010

The Zero

Par Chloé Tazartez
Présentation de l'œuvre
Ressource bibliographique: 

Une pluie de papier. C'est le seul souvenir que conserve Brian Remy de ce jour funeste durant lequel les tours jumelles sont tombées. Ce flic new yorkais se retrouve totalement passif face à son sort : il est la victime de trous de mémoire importants qui font que sa vie ressemble à un puzzle dont il manque plusieurs pièces. Il a la vue qui flanche et il maigrit énormément. Nous le suivons dans ce New York post-11 septembre, dans l'enquête top secrète qui lui est confiée, et pour laquelle il acquiert la certitude, petit à petit, qu'elle n'est pas aussi honorable que l'on tente de lui faire croire. On lui demande de retrouver la trace de March Selios, une jeune consultante pour des entreprises pétrolières pour tout ce qui concerne le Moyen-Orient. Le gouvernement a un doute sur sa mort : elle a été vue sortant de son bureau quelques minutes avant les attentats. Était-elle au courant de ce qui allait se passer ? Son ex-petit ami d'origine arabe aurait pu la prévenir. C'est ce que Remy doit déterminer... en apparence. Il s'avère que le but réel de l'opération est de monter une cellule terroriste fictive dans le but de pouvoir l'arrêter au moment voulu, pour gagner de bons points auprès de la population.Nous suivons Remy dans le chaos de sa vie, sur laquelle il ne possède aucune prise. Une profonde stupeur le paralyse. Son fils, Edgar, agit comme s'il avait perdu son père dans les attentats. Remy entame une liaison avec April, la soeur de March, qu'il trompe. Mais il n'en prend conscience qu'après, c'était pendant un de ses trous de mémoire.Le roman s'ouvre sur une scène qui se déroule dans l'appartement de Remy. Il entend quelqu'un frapper à la porte et l'appeler. Il constate que sa chambre est sens dessus dessous. Il a un trou dans la tête mais ne sait pas ce qui l'a provoqué.Au fur et à mesure que l'enquête avance, Remy se demande s'il n'existe pas deux Remy. Le premier est un bon flic aimé de tous, qui tente d'établir si March Selios est bien morte dans les attentats, le second est un policier véreux qui tabasse les gens pour obtenir ce qu'il veut et qui est mort pour son fils.La description que fait Remy de son état fait dire à certains personnages que tout le monde ressent les mêmes impressions de perte, de paralysie, d'oubli que lui. C'est ce qui constitue le traumatisme.

Précision sur la forme adoptée ou le genre: 

 

Roman.

Précision sur les modalités énonciatives de l'œuvre: 

C'est une narration à la troisième personne du singulier, mais avec une focalisation interne dans le personnage de Brian Remy.Le déroulement du roman suit le mode de perception de Remy. Il est ponctué par ses trous de mémoire qui se trouvent matérialisés soit par un tiret qui coupe la phrase commencée, suivi d'un saut de paragraphe ; soit par une phrase complète mais qui n'annonce pas la fin de la scène et qui est également suivie d'un saut de paragraphe. Une nouvelle scène commence avec quelques lettres en capitales d'imprimerie. Elle n'a aucun rapport avec la scène précédente. Chaque scène commence in medias res, nous ne savons pas combien de temps s'est écoulé depuis le dernier moment de conscience de Remy, ni depuis quand cette scène est commencée. Tout comme Remy, il nous faut du temps pour comprendre plus ou moins ce qui se passe, ou cela se passe et qui sont les protagonistes. Néanmoins, nous avons un déroulement de l'intrigue linéaire, sans analepse.