Comptes-rendus

17 février 2010

Man in the Dark

Par Benjamin Mayo-Martin
Ressource bibliographique: 

Man in the Dark de Paul Auster renoue avec un certain réalisme magique que l'auteur de Moon Palace, de Leviathan et de In the Country of Last Things avait mis de côté depuis déjà plusieurs années. Le roman s’ouvre avec le personnage d'August Brill, un vieil homme habitant aux côtés de sa fille récemment divorcée et de sa petite-fille endeuillée par le décès violent de Titus, son petit ami, décapité en Irak. En proie aux souvenirs douloureux d’une mémoire par trop remplie d’amertume, Brill engage son dialogue avec le lecteur par une mise en abyme d’un monde où le 11 septembre n’a jamais eu lieu. Chaque nuit, lorsqu'il ne peut dormir, Brill construit son récit dans le récit, une histoire enchâssée qui raconte les mésaventures d’un magicien pour enfants new-yorkais, Owen Brick, catapulté dans un monde uchronique. Les États-Unis sont aux prises avec une seconde Guerre de Sécession où les attaques du 11 septembre 2001 n’ont jamais eu lieu.  D'abord convaincu qu'il s'agit d'un rêve, Owen Brick entreprend de retrouver son chemin vers la réalité qu'il a quittée à son corps défendant.

Dossiers

3 avril 2013

Conversation avec Steve Giasson autour de son exposition 11 (Centre des arts actuels Skol, 7 septembre – 6 octobre 2012)

Par Stéphan Hyronde
L’exposition intitulée II [Eleven], conçue par l’artiste multidisciplinaire montréalais Steve Giasson, s’est tenue à l’automne dernier au Centre des arts actuel Skol, à Montréal, du 7 septembre au 6 octobre 2012. Les productions de cet artiste, comme celles de cette récente exposition, se situent au croisement de l’art conceptuel, de la littérature conceptuelle, de l’art plastique. Dans le cadre circonscrit du Centre Skol, Steve Giasson a pris pour matière et pour thème un ensemble de répercussions, documentaires ou fictionnelles, soit issues des attentats new-yorkais du 11 septembre 2001, soit en correspondance thématique avec un tel geste de destruction.
L’appropriation et la saisie de ces répercussions, notamment dans l’œuvre principale présentée, ne nous placent certes, au travers d’archives se rapportant à des archives de l’événement, qu’indirectement au contact de celui-ci.