12 août 2010

Logiques de l'imaginaire

Par Annie Dulong

Le professeur Bertrand Gervais, directeur du Lower Manhattan Project, a achevé en 2009 sa trilogie d'essais sur l'imaginaire. Logiques de l'imaginaire explore en trois tomes les manifestations de l'imaginaire, de même que leurs modes de déploiement, s'appuyant sur les littératures contemporaines (américaine, française, québécoise). Dans Figures, Lectures, l'auteur aborde la question des figures, s'intéressant à ce qui les définit et à leur contexte d'émergence. Le second essai, La ligne brisée, traite du labyrinthe comme figure qui permet de penser l'oubli et de représenter la désorientation et la violence qui lui sont indissociables. Le corpus, cette fois littéraire et cinématographe, va de Paul Auster à David Lynch.

C'est surtout le troisième tome, L'imaginaire de la fin, qui intéresse le LMP, en ce que cette imaginaire se trouve au cœur de la réflexion à l'origine du LMP. Les formes que prend l’imaginaire de la fin sont étudiées dans cet essai à partir de trois principes. Il s’agit d’un imaginaire fondé sur le temps, son passage et ses apories. C’est aussi un imaginaire qui repose sur une crise promue au rang de loi ou de principe de cohérence. Et c’est enfin un imaginaire tourné vers l’interprétation et la recherche de sens, vers la lecture des signes d’un monde sur le point de s’effondrer. Pour explorer, à travers la littérature contemporaine, le temps, la loi et le sens Gervais s'appuie sur les œuvres de Paul Auster, Gaétan Soucy, Normand Chaurette, Antoine Volodine, Will Self, Don DeLillo, Douglas Coupland et Serge Lamothe.