États-Unis
A Reporter at Large: The Agent
Comment le capitalisme profite des crises par Naomi Klein
The Book of Ten Nights and a Night
John Barth est considéré par plusieurs comme un maître, sinon un fondateur, du mouvement post-moderne en littérature américaine. Le recueil de nouvelles The Book of Ten Nights and a Night, constitué de textes déjà publiés, est le plus récent produit de sa prolifique carrière. Comme c'est généralement le cas de l'œuvre post-moderne, il est difficile de faire le résumé de ce recueil sans également traiter de sa structure, la forme et le contenu s'entremêlant jusqu'à se confondre. The Book of Ten Nights and a Night est donc une collection de courtes histoires, l'intention du narrateur étant de composer un « Hendécaméron » contemporain des événements du 11 septembre 2001, à l'image du Décaméron de Boccace, qui avait pour toile de fond l'épidémie de peste noire à Florence (1340-1350). Ainsi, Barth ne se limite pas à colliger onze textes: il leur compose un récit cadre mettant en scène, à la manière homérique, l'imagination narrative de l'auteur sous la forme d'un « Present Teller » dénommé Graybard, et sa « Parnassian Muse » appelée Wysiwyg, un nom tiré de l'acronyme informatique signifiant « What you see is what you get ».
Augustino et le chœur de la destruction
Après Soif (1995) et Dans la foudre et la lumière (2001), Marie-Claire Blais nous convie dans la troisième partie de sa grande ode au monde contemporain à une mélopée où les pensées des habitants d'une île innommée se confondent. La verve de Blais mène le lecteur d'une pensée à une autre et d'un narrateur à l'autre de manière à créer chez lui une certaine confusion. Dans ce « stream of consciousness », le lecteur se voit confronté à de nombreux malheurs de la société actuelle.
Blais soulève, entre autres, les malheurs de l'Afrique moderne par l'intermédiaire d'une médecin qui va au Kenya et y attrape le SIDA. L'auteure évoque également les atrocités du troisième Reich et celles du régime soviétique; la surconsommation occidentale, les changements climatiques qu'elle provoque et les malheurs qui menacent les générations futures.
Windows on the World
Formé de deux narrations parallèles, Windows on the world relie les deux rives de l'Atlantique par un judicieux procédé de mise en abyme.
Ainsi, d'un côté nous avons le récit de Carthew Yorston, agent immobilier texan qui emmène ses deux fils David et Jerry prendre le petit déjeuner au Windows on the World (restaurant situé au 107e étage de la tour nord du World Trade Center) ce fatidique matin du 11 septembre 2001. Lorsqu'à 8h46, le premier Boeing percute la tour, les clients paniquent, se sentant pris au piège par le feu et la fumée qui bloquent toutes les issues. Le compte à rebours tragique débute alors jusqu'à la mort, inéluctable, de tous les protagonistes.
De l'autre côté de l'Atlantique, au restaurant le Ciel de Paris situé au 56e étage de la tour Montparnasse, un écrivain français, Frédéric Beigbeder, écrit ce livre sur les dernières heures des clients du Windows on the World, tout en racontant également sa vie, ses échecs, ses rencontres. Il se livre sans retenue à un véritable examen de conscience déroutant.