8 septembre 2009

Rachel au pays de l'orignal qui pleure

Par Jean-François L...
Présentation de l'œuvre
Ressource bibliographique: 

Rachel Richer ne sait pas si elle est morte ou vivante. L'état serein et paisible qui l'emplit pourrait bien être le paradis si ce n'était que le paradis a tout l'aspect de la devanture de l'épicerie de la petite ville des Laurentides où elle a pris sa retraite avec son conjoint. Elle constate rapidement sa capacité à se déplacer instantanément dans tous les lieux qui lui sont familiers, d'assister au va-et-vient quotidien des gens qu'elle connaît, sans toutefois qu'elle puisse entrer en contact avec aucun d'eux. À travers sa béatitude, des flashs lui parviennent : images de tôle froissée sous une voûte de cèdres, de sang qui coule de partout et d'une tête d'orignal aux grands yeux tristes qui la regarde. Une manchette de journal lui apprend qu'elle aurait eu un accident d'automobile, mais que la police recherche toujours son corps.

 

Son réveil douloureux dans un chalet forestier la convainc qu'elle n'est pas morte. L'homme qui la séquestre appartient à son passé de réalisatrice pour la télévision. Albert Marois, un acteur raté qui lui vouait un amour malsain, s'est mis en tête de la conquérir en lui offrant la « chance de sa vie ». Un de ses amis, l'un des plus importants producteurs de cinéma pornographique du Mexique, a accepté d'investir dans son projet : un remake du classique de George Melford Le Cheik. Son plan est de partir avec Rachel pour le Mexique, d'y tourner son chef-d'œuvre et de vivre dans la passion et dans la gloire.

 

Malgré toutes les tentatives d'évasion de Rachel, elle ne parvient pas à se soustraire à son kidnappeur. Sa jambe blessée est soignée par un autre ami d'Albert, un chirurgien pratiquant au Vermont depuis qu'il a été rayé de l'ordre des médecins au Canada. Rachel est ensuite transportée à New York où doit se passer l'acte final, le rendez-vous avec le producteur Pedro Villonga dans ses bureaux du World Trade Center. La police est toutefois parvenue à retrouver la trace de la réalisatrice et compte sur ce meeting pour capturer toute la bande impliquée dans le kidnapping. Au moment précis où ils mettent leur plan à exécution, un avion s'écrase dans la tour et met fin, réellement cette fois, à la vie de Rachel Richer.

 

Précision sur la forme adoptée ou le genre: 

Roman

Précision sur les modalités énonciatives de l'œuvre: 

Roman à suspense, temporalité linéaire. La narration alterne sans raison apparente entre un narrateur omniscient et un narrateur intradiégétique avec focalisation interne (le personnage principal de Rachel).