La présence du 11 septembre est-elle générique ou particularisée ?:
Compte tenu de la volonté humoristique de l’ouvrage, chaque représentation du 11 septembre cherche à présenter un traitement original et inusité des événements. Ainsi, les attentats sont représentés de manière figurative par une illustration d’un Mickey Mouse dont les deux oreilles proéminentes explosent, le tout accompagné d’un commentaire de Verheggen qui se lit comme suit : « on a pété les loches à Mickey » (p.5). Les deux tours du World Trade Center sont les seuls sites des attentats à être représentés. Pour le reste, ce n'est pas tant le 11 septembre 2001 que la guerre au terrorisme qui retient l'attention des auteurs.
Les événements sont-ils présentés de façon explicite?:
Mis à part l’illustration de Mickey Mouse mentionnée plus haut, aucune représentation directe des attentats n’est faite. Des blagues rétrospectives sur les attentats sont disséminées dans le recueil, dont une qui présente Ben Laden se rendant au cinéma pour voir le film Le seigneur des anneaux : Les deux tours (ce qui lui rappelle quelque chose…). La crise de la vache folle est abordée par De Moor en présentant une vache volante qui se dirige vers le World Trade Center à la manière des avions ayant percuté les tours lors du 11 septembre 2001. À chaque mention des attentats, l’intention des artistes est d’en tirer une situation humoristique. Aucune mention des moyens de transports ou des médias n’est faite dans les illustrations représentant le 11 septembre.
Quels sont les liens entre les événements et les principaux protagonistes du récit (narrateur, personnage principal, etc.)?:
Compte tenu de l’absence de récurrence des personnages dans le format adopté par de Moor, il est difficile de distinguer un lien précis entre les événements et les « personnages». Mentionnons toutefois que le Mickey Mouse qui symbolise l’Amérique affiche un air surpris au moment où ses oreilles explosent, et que dans la caricature présentant Ben Laden au cinéma, le récitatif accompagnant l’illustration se lit comme suit : « Ben Laden aime le cinéma » (p.21). Les artistes présentent donc les événements d’un point de vue collectif, en voulant exprimer la signifiance des événements pour l’ensemble de la population mondiale.