2 novembre 2010

The Colossus of New York

Par Chloé Tazartez
Présentation de l'œuvre
Ressource bibliographique: 

C’est un portrait fragmentaire de New York, à l’image d’un miroir brisé, que nous propose Colson Whitehead dans The Colossus of New York. Marquée par un mouvement constant, la narration glisse d’un personnage à un autre, de la deuxième personne à la troisième, et saute d’un endroit à un autre.Whitehead nous propose son New York, construit à partir de sa propre expérience, en insistant sur l’anthropomorphisme de la ville. Un parcours cyclique démarre au Port Authority, puis nous emmène dans Central Park, Brodway, Coney Island et Times Square, en passant par le métro à l’heure de pointe. Une mouette nous sert de guide sur le pont de Brooklyn. Nous croisons divers New-Yorkais qui ont en commun cette ville monstrueuse et un fort sentiment de solitude. Au fond, elle est leur fidèle compagnon, seul témoin de tous les instants qu’ils ont passés ici.La ville est toujours en mouvement, tout comme ses habitants. Elle change de visage mais demeure malgré tout New York. Les gens n’en possèdent pas la même vision, un magasin est remplacé par un autre et seuls les habitants du quartier conservent la mémoire de l’ancienne carte qui apparaît en palimpseste à travers leurs récits. Coslon Whitehead regrette une chose : ne pas avoir eu le temps de dire au revoir à certains des immeubles de son New York.

Précision sur la forme adoptée ou le genre: 

Entre le roman, le recueil de nouvelles et l'essai littéraire.

Précision sur les modalités énonciatives de l'œuvre: 

C’est un roman polyphonique qui se présente presque comme un exercice de style pour l’auteur: il commence par une adresse au lecteur, puis glisse vers une focalisation interne pour passer ensuite à une focalisation externe. Le roman travaille par touches, un peu comme un peintre.Chaque chapitre est une petite histoire à part entière, mais ne prend sa réelle valeur qu’au sein de ce roman. Tout comme le parcours géographique que nous effectuons avec le narrateur, les chapitres égrènent également le passage des saisons. Nous commençons avec l’hiver, puis les pluies printanières et ensuite le soleil estival. L’automne me semble être présent de manière plus métaphorique, dans le mouvement de départ, de clôture qui accompagne le décollage de l’avion.