Pourquoi faire une maison avec ses morts est constitué de sept histoires où la même narratrice évoque son rapport, et celui des autres, avec la mort et les morts. La narratrice évoque dans le premier et le second récit la fascination qu’elle a pour la mort depuis son plus jeune âge, fascination qui l'a poursuivie durant son enfance et son adolescence. Elle ponctue son récit de détails et d’informations cliniques quant à la décomposition des corps. Elle évoque par ailleurs les liens qu’elle tisse avec des personnes décédées ou sur le point de l’être, et la manière dont elle aide à les faire « passer ».
Dans le troisième récit elle s’intéresse davantage à la mort des animaux et fait notamment allusion à la mort de sa perruche. Malgré sa manière de rationaliser et de chercher à comprendre pourquoi et comment meurent les animaux, la perte de l’animal se révèle difficile à surmonter, d’autant que ce dernier assurait l’équilibre de la famille.
Dans le quatrième récit la narratrice aborde la mort sous l’angle de différentes cultures pour en arriver à la mort de son propre père dont l’esprit lui rend visite de temps à autre.
Le cinquième récit est consacré à la recherche de renseignements sur la mort de son oncle pour laquelle sa femme cherche désespérément des réponses. La narratrice accompagne sa tante durant cette épreuve, dans le sous-sol d’un hôpital, lisant et relisant le dossier médical du défunt afin d’y trouver un détail qui viendrait rationaliser et justifier cette mort.
Dans le sixième récit, la narratrice se remémore le réveillon de l’an 2000, où elle a dû rassurer sa fille, persuadée que cette nouvelle année sonnerait la fin du monde. Tout le chapitre tourne autour de l’imaginaire de la fin et la narratrice retrace un certain nombre d’événements : séisme, guerre en Irak, agression, mois de juin 2006 (06/06 annoncé comme une date apocalyptique)…
Dans le septième et dernier récit, la famille de la narratrice est confrontée à une catastrophe naturelle et tente de survivre à une importante inondation. La famille recueille des animaux et grâce à eux, parvient à reconstruire un quotidien ponctué par les allers-retours incessants de la narratrice à l’hôpital, où elle s’occupe de personnes malades. La mort est partout, matérialisée à l’extérieur par l’odeur de pourriture environnante et à l’intérieur par la moisissure qui envahit la maison. Elle est aussi présente à la télévision, qui, chaque jour, annonce plus de décès.