9.11.01 New York City, ou 9.11.01 (UNREAL)

17 février 2009

Par Annie Bérubé

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Présentation de l'œuvre

Ressource bibliographique:

9.11.01 New York City, ou 9.11.01 (UNREAL)

Cette œuvre représente les tours jumelles qui prennent forme par une simple superposition du mot UNREAL 38 fois. Sur les colonnes de mots, des ajouts au crayon de noir, de rouge et de jaune représentent les endroits où les deux avions s’y sont fracassés ainsi que l’impact de celles-ci.

Paradoxalement, ce qui est « unreal » est en fait ce qui est réel et hors du mythe, puisqu’il s’agit d’une représentation du seul fait que l’on peut considérer comme réel : l’impact des avions dans les tours. Donc, d’un fait non médiatisé, ou en dehors du discours médiatique.

Andrea Arroyo est une artiste mexicaine vivant à New York.

Précision sur la forme adoptée ou le genre:

Œuvre picturale qui consiste en une impression à jet d’encre sur papier à laquelle l’artiste a ajouté des couleurs au crayon.

Précision sur les modalités énonciatives de l'œuvre:

Ne s’applique pas.

Modalités de présence du 11 septembre

La présence du 11 septembre est-elle générique ou particularisée ?:

La présence est particularisée. Il s’agit d’une représentation des deux tours du WTC, après que les avions s’y furent écrasés.

Les événements sont-ils présentés de façon explicite?:

Oui, les événements sont présentés de façon explicite. Il n’est présenté uniquement que les tours jumelles, et l’impact des avions, sans aucun autre élément de contexte. Les avions ne sont pas montrés, seule la trace de leur point d’entrée est présentée.

Quels sont les liens entre les événements et les principaux protagonistes du récit (narrateur, personnage principal, etc.)?:

Ne s'applique pas.

Aspects médiatiques de l’œuvre

Des sons sont-ils présents?:

Il n'y a pas de son dans l'œuvre.

Y a-t-il un travail iconique fait sur le texte? Des figures de texte?:

La typographie utilisée par l'artiste est une typographie simple et sobre, qui vient ajouter à l'effet d'irréalité en opposant les caractères communs et les événements hors du commun.

Commentaire:

Noter qu’il existe deux versions de l’œuvre soit :

9.11.01 New York City, ou 9.11.01 (UNREAL) 2001. Impression au jet d’encre et crayon. 8.5 x 11 pouces Version originale unique, propriété de la Library of Congress.

Unreal-NYC 9/11/01, 2002
Sérigraphie en 3 couleurs sur papier Arches
Édition de 122/122
Publiée par Rogue Fine Art
31 1/4 x 23 ¼ pouces
Vendue au coût de 400$.
Permission de reproduction.

Le paratexte

Citer le résumé ou l’argumentaire présent sur la 4e de couverture ou sur le rabat:

Ne s'applique pas.

Intentions de l’auteur (sur le 11 septembre), si elles ont été émises:

Inconnues.

Citer la dédicace, s’il y a lieu:

Ne s'applique pas.

Impact de l’œuvre:

L’œuvre originale a été acquise par la Library of Congress et exposée dans Witness and Response: September 11 Acquisitions at the Library of Congress.

Elle a aussi fait partie de l’exposition Exit Art Gallery Reactions Collection: A Global Response to the 9/11 Attacks.

L’œuvre a aussi été reproduite dans le New York Times, dans le cadre d’un compte-rendu de l’exposition Exit Art, le 1er février 2002. Voir le texte ici.

Pistes d’analyse

Évaluer la pertinence de l’œuvre en regard du processus de fictionnalisation et de mythification du 11 septembre:

L’œuvre semble vouloir donner une voix aux témoins impuissants de l’attaque contre le World Trade Center. Elle semble vouloir nous communiquer l’incrédulité, la stupeur, la surprise, le décalage avec la réalité, la quasi incommunicabilité de l’événement.

Elle a d’ailleurs été choisie pour représenter l’exposition Exit Art, sur les évènements du 11 septembre, à plusieurs reprises (voir Impact de l'œuvre).

Donner une citation marquante, s’il y a lieu:

Unreal

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